La mérule pleureuse (Serpula lacrymans) est souvent surnommée “la lèpre des maisons” en raison de sa capacité destructrice exceptionnelle. Ce champignon lignivore se caractérise par :
La mérule est particulièrement dangereuse car elle peut dégrader rapidement les structures en bois, réduisant leur résistance mécanique de 60 à 80% en quelques mois seulement. Une poutre infestée peut ainsi perdre sa capacité portante et provoquer des effondrements.
Moins connu que la mérule mais tout aussi dangereux, le coniophore des caves (Coniophora puteana) se développe principalement dans les environnements très humides comme les sous-sols et les caves. Il se reconnaît par :
Contrairement à la mérule, le coniophore ne peut pas transporter l’eau et dépend donc d’une source d’humidité constante pour survivre.
Ces champignons, dont fait partie le Gloeophyllum trabeum, provoquent une décomposition du bois qui prend un aspect caractéristique de petits cubes. On les reconnaît par :
Ces champignons s’attaquent souvent aux bois extérieurs comme les bardages, les terrasses ou les fenêtres, mais peuvent également affecter les charpentes et ossatures.
Ces champignons, comme le Donkioporia expansa, dégradent principalement la lignine du bois, laissant la cellulose intacte. Le bois prend alors un aspect fibreux et blanchâtre. Caractéristiques :
Contrairement aux champignons lignivores qui dégradent la structure du bois, les moisissures se développent principalement en surface des matériaux. Elles comprennent diverses espèces comme l’Aspergillus, le Penicillium ou le Cladosporium. On les reconnaît par :
Si elles n’affectent pas directement la structure du bâtiment, ces moisissures peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de l’air intérieur et la santé des occupants.
L’humidité est le facteur principal favorisant le développement des champignons. Elle peut provenir de différentes sources :
Humidité ascensionnelle : l’eau du sol remonte par capillarité dans les murs, créant des conditions favorables au développement fongique. Ce phénomène est particulièrement fréquent dans les maisons anciennes dépourvues de barrière étanche (film hydrofuge).
Infiltrations d’eau : provenant de la toiture, des façades ou des canalisations défectueuses, elles créent des zones ponctuelles d’humidité propices aux champignons. Selon une étude de l’AQC (Agence Qualité Construction), les infiltrations d’eau représentent 60% des causes d’apparition de champignons lignivores.
Condensation : résulte d’une ventilation insuffisante combinée à une production importante de vapeur d’eau (cuisine, salle de bain, présence humaine). Dans une maison de 4 personnes, la production quotidienne de vapeur d’eau peut atteindre 10 à 15 litres, créant un environnement favorable aux moisissures si cette humidité n’est pas évacuée.
Dégâts des eaux : un événement ponctuel comme une inondation ou une fuite importante peut créer les conditions initiales pour le développement fongique si le séchage n’est pas réalisé correctement.
Au-delà de l’humidité, d’autres facteurs environnementaux jouent un rôle important :
Température : la plupart des champignons se développent de façon optimale entre 20 et 25°C, mais certaines espèces comme la mérule peuvent rester actives à des températures plus basses (entre 5 et 30°C).
Obscurité : les champignons préfèrent généralement les environnements sombres, ce qui explique leur développement fréquent dans les caves, vides sanitaires et derrière les meubles.
Acidité du support : certains champignons comme la mérule se développent mieux sur des supports légèrement acides (pH entre 4 et 6).
Ventilation insuffisante : le renouvellement d’air limité favorise le maintien d’une humidité élevée et la concentration de spores fongiques.
Certains aspects de la construction peuvent favoriser l’apparition et la prolifération des champignons :
Ponts thermiques : zones de la structure où l’isolation est réduite ou absente, créant des points froids propices à la condensation.
Matériaux sensibles : certains matériaux modernes comme les plaques de plâtre ou les isolants organiques peuvent constituer un substrat favorable aux moisissures lorsqu’ils sont exposés à l’humidité.
Rénovations inadaptées : l’application de matériaux étanches (peintures imperméables, revêtements plastiques) sur des murs anciens peut empêcher la respiration naturelle des parois et favoriser la condensation interne.
Conception architecturale déficiente : absence de débords de toit, mauvaise gestion des eaux pluviales, orientation défavorable du bâtiment peuvent contribuer aux problèmes d’humidité.
En savoir plus à propos des champignons dans la maison :
Les champignons lignivores représentent une menace sérieuse pour l’intégrité structurelle de votre habitation :
Dégradation des éléments porteurs : les champignons comme la mérule peuvent réduire considérablement la résistance mécanique des poutres, solives et autres éléments structurels en bois. Des tests en laboratoire ont montré qu’une poutre infestée pendant 6 mois peut perdre jusqu’à 75% de sa résistance à la flexion.
Propagation invisible : les champignons peuvent se propager à l’intérieur des structures sans signes visibles extérieurs, rendant la détection précoce difficile. Lorsque les symptômes deviennent apparents, les dégâts peuvent déjà être considérables.
Dépréciation immobilière : la présence avérée de champignons lignivores, particulièrement la mérule, peut entraîner une dévaluation significative du bien immobilier. Dans certains cas, cette dépréciation peut atteindre 15 à 25% de la valeur du bien.
Coûts de réparation élevés : le traitement des structures infestées et le remplacement des éléments dégradés représentent souvent un investissement important. Selon la Fédération Française du Bâtiment, le coût moyen d’une intervention pour traiter une infestation de mérule se situe entre 10 000 et 30 000 euros pour une maison individuelle.
Au-delà des dommages matériels, les champignons dans l’habitat peuvent avoir des conséquences significatives sur la santé :
Allergies respiratoires : l’exposition aux spores fongiques peut provoquer ou aggraver des réactions allergiques (rhinite, conjonctivite, asthme). Selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire), 15 à 20% de la population présente une sensibilité aux moisissures.
Infections respiratoires : certaines moisissures peuvent causer des infections, particulièrement chez les personnes immunodéprimées. L’Aspergillus fumigatus, par exemple, peut provoquer une aspergillose pulmonaire invasive, potentiellement grave.
Irritations cutanées et muqueuses : le contact direct avec certaines moisissures ou l’exposition à leurs composés volatils peut entraîner des irritations de la peau, des yeux et des voies respiratoires.
Syndrome du bâtiment malsain : caractérisé par un ensemble de symptômes non spécifiques (maux de tête, fatigue, difficultés de concentration) liés à la qualité de l’air intérieur. Une étude de l’OMS a établi que la présence de moisissures est l’un des facteurs contribuant significativement à ce syndrome.
Production de mycotoxines : certaines moisissures produisent des substances toxiques pouvant avoir des effets à long terme sur la santé. Par exemple, les aflatoxines produites par certaines espèces d’Aspergillus sont reconnues comme cancérigènes.
Une étude publiée dans le European Respiratory Journal a montré que les enfants vivant dans des logements humides et moisis ont un risque accru de 40% de développer de l’asthme par rapport aux enfants vivant dans des environnements sains.
La détection précoce d’un problème fongique peut vous éviter bien des désagréments. Voici les signes visuels qui doivent vous alerter :
Taches colorées : apparition de taches vertes, noires, blanches ou brunes sur les murs, plafonds, boiseries ou mobilier. Ces taches peuvent être ponctuelles ou s’étendre progressivement.
Déformations des matériaux : gonflement, gauchissement ou affaissement des bois, décollement des revêtements muraux, cloques dans la peinture.
Présence de filaments : apparition de structures filamenteuses blanches ou grisâtres (mycélium) sur ou entre les matériaux.
Fructifications : développement de structures fongiques visibles (carpophores) ressemblant à des champignons, des croûtes ou des coussinets sur les boiseries ou les murs.
Dégradation visible du bois : aspect cubique (pourriture brune), fibreux (pourriture blanche) ou spongieux du bois.
Poussière de bois : présence de sciure fine au pied des boiseries, souvent signe d’une activité d’insectes xylophages qui accompagne fréquemment les infestations fongiques.
L’odeur peut être un indicateur précoce d’un problème fongique, parfois perceptible avant les signes visuels :
Odeur de moisi ou de terre : caractéristique de la plupart des moisissures, cette odeur est particulièrement prononcée dans les espaces confinés.
Odeur de champignon : similaire à celle des champignons forestiers, souvent associée à la mérule en développement.
Odeur âcre ou chimique : certaines moisissures produisent des composés organiques volatils (COV) à l’odeur caractéristique.
Une étude menée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a démontré que le nez humain peut détecter certains composés fongiques à des concentrations inférieures aux seuils de détection des appareils de mesure, faisant de l’odorat un outil de détection précoce particulièrement efficace.
Certains comportements du bâtiment peuvent indiquer un problème fongique sous-jacent :
Planchers qui deviennent souples : sensation de marcher sur un trampoline, indiquant une dégradation des solives ou du support.
Craquements inhabituels : bruits nouveaux dans la structure pouvant signaler des modifications dans la résistance des éléments porteurs.
Portes ou fenêtres qui coincent : déformations des huisseries liées à l’humidité ou à la dégradation du bois.
Apparition de fissures : nouvelles fissures dans les murs ou plafonds pouvant résulter de mouvements structurels liés à la dégradation des éléments porteurs.
Quelques tests peuvent vous aider à confirmer une suspicion de problème fongique :
Test de résistance du bois : enfoncez légèrement la pointe d’un couteau ou d’un tournevis dans le bois suspect. Si l’outil s’enfonce facilement, cela peut indiquer une dégradation fongique.
Test d’humidité : utilisez un humidimètre pour mesurer le taux d’humidité des matériaux. Un taux supérieur à 20% dans le bois est propice au développement fongique.
Test du ruban adhésif : appliquez un morceau de ruban adhésif transparent sur la surface suspecte, retirez-le délicatement et observez-le à la lumière. La présence de structures filamenteuses ou de petites particules colorées peut confirmer la présence de moisissures.
Test de la lampe UV : certains champignons comme la mérule peuvent présenter une fluorescence caractéristique sous lumière ultraviolette.
Puisque l’humidité est le facteur principal favorisant le développement des champignons, sa maîtrise constitue la base de toute stratégie préventive :
Ventilation efficace : assurez un renouvellement d’air régulier dans toutes les pièces, particulièrement les salles d’eau et la cuisine. Une VMC bien dimensionnée et entretenue est essentielle. Selon l’ADEME, un logement de 100 m² devrait bénéficier d’un renouvellement d’air d’au moins 150 m³/heure.
Aération quotidienne : ouvrez les fenêtres pendant 10 à 15 minutes chaque jour, même en hiver, pour évacuer l’excès d’humidité. Cette pratique simple peut réduire de 30% le taux d’humidité intérieur.
Contrôle des sources d’humidité : utilisez des hottes aspirantes pendant la cuisine, aérez après les douches, évitez de sécher le linge à l’intérieur ou utilisez un déshumidificateur si nécessaire.
Maintien d’une température homogène : évitez les écarts importants de température entre les pièces qui favorisent la condensation. Une différence maximale de 3°C est recommandée entre les pièces de vie.
Traitement des remontées capillaires : installez des barrières étanches (injection de résines hydrofuges) dans les murs anciens sujets aux remontées d’humidité.
Drainage périphérique : assurez l’évacuation efficace des eaux pluviales autour de la maison pour éviter les infiltrations dans les fondations.
Une vigilance constante permet de détecter et traiter rapidement tout début d’infestation :
Inspection périodique : examinez régulièrement les zones à risque (sous-sols, combles, arrière des meubles contre les murs extérieurs) pour détecter tout signe d’humidité ou de développement fongique.
Nettoyage des gouttières : assurez-vous que les systèmes d’évacuation des eaux pluviales fonctionnent correctement pour éviter les infiltrations.
Vérification des joints d’étanchéité : contrôlez régulièrement l’état des joints autour des baignoires, douches et éviers pour prévenir les fuites.
Entretien des systèmes de ventilation : nettoyez les bouches d’extraction et les filtres de VMC au moins deux fois par an pour garantir leur efficacité.
Surveillance des compteurs d’eau : une augmentation inexpliquée de la consommation peut indiquer une fuite cachée.
La sélection judicieuse des matériaux et l’application de traitements préventifs constituent une ligne de défense supplémentaire :
Matériaux résistants à l’humidité : privilégiez des matériaux peu sensibles à l’humidité dans les zones à risque (carrelage plutôt que parquet dans les salles d’eau, plâtre hydrofuge dans les pièces humides).
Traitement fongicide préventif : appliquez des produits fongicides sur les boiseries, particulièrement dans les zones à risque comme les caves et les combles. Ces traitements doivent être renouvelés selon les recommandations du fabricant, généralement tous les 5 à 10 ans.
Peintures anti-moisissures : utilisez des peintures contenant des fongicides dans les pièces humides comme les salles de bain et les cuisines.
Isolation thermique adaptée : une bonne isolation réduit les ponts thermiques et limite les risques de condensation. Privilégiez des isolants peu sensibles à l’humidité ou traités contre les moisissures.
Barrières anti-termites : dans les régions concernées, ces dispositifs peuvent également limiter l’accès d’autres organismes nuisibles comme certains champignons.
Vos habitudes quotidiennes jouent un rôle important dans la prévention des problèmes fongiques :
Séchage rapide après dégât des eaux : en cas d’inondation ou de fuite importante, séchez complètement les matériaux touchés dans les 48 heures pour éviter le développement de moisissures.
Limitation des plantes d’intérieur : réduisez le nombre de plantes dans les pièces déjà humides, car elles augmentent le taux d’humidité de l’air.
Positionnement judicieux des meubles : laissez un espace de quelques centimètres entre les meubles et les murs extérieurs pour permettre la circulation de l’air.
Utilisation raisonnée des humidificateurs : si vous utilisez un humidificateur, maintenez un taux d’humidité relative entre 30% et 50%, idéal pour le confort sans favoriser le développement fongique.
Nettoyage régulier : entretenez votre logement en portant une attention particulière aux zones humides comme les joints de salle de bain, où les moisissures apparaissent souvent en premier.
Pour les moisissures superficielles, limitées à de petites surfaces (moins de 1 m²), vous pouvez intervenir vous-même en suivant ces étapes :
Équipements de protection : portez des gants, un masque (idéalement FFP2) et des lunettes de protection pour éviter tout contact avec les spores.
Nettoyage initial : éliminez les moisissures visibles avec une solution d’eau et de vinaigre blanc (rapport 70/30) ou une solution d’eau de Javel diluée (1 volume d’eau de Javel pour 9 volumes d’eau). Frottez avec une brosse à poils durs ou une éponge abrasive.
Rinçage et séchage : rincez abondamment à l’eau claire et séchez soigneusement la surface traitée, idéalement avec un déshumidificateur ou un ventilateur.
Traitement fongicide : appliquez un produit fongicide commercial sur la zone traitée et les surfaces adjacentes pour prévenir la récidive.
Peinture anti-moisissures : si nécessaire, repeignez avec une peinture contenant des agents fongicides.
Suivi : surveillez régulièrement la zone traitée pour détecter toute réapparition précoce.
Une étude de l’Université de Harvard a démontré que le vinaigre blanc élimine jusqu’à 82% des espèces de moisissures couramment trouvées dans les habitations, tandis que l’eau de Javel est efficace contre 93% des espèces mais présente plus de risques pour la santé et l’environnement.
Certaines situations nécessitent impérativement l’intervention d’un spécialiste :
Infestation étendue : moisissures couvrant plus de 3 m² ou présentes dans plusieurs pièces.
Champignons lignivores : présence suspectée ou confirmée de mérule, coniophore ou autre champignon attaquant la structure.
Problèmes structurels : signes d’affaiblissement des éléments porteurs (planchers instables, poutres déformées).
Causes complexes : origine de l’humidité difficile à identifier ou nécessitant des investigations techniques.
Problèmes récurrents : moisissures qui réapparaissent malgré plusieurs tentatives de traitement.
Problèmes de santé : symptômes respiratoires ou allergiques chez les occupants, potentiellement liés à la présence de moisissures.
Un traitement professionnel contre les champignons, particulièrement les espèces lignivores comme la mérule, suit généralement ces étapes :
Diagnostic complet : identification précise du champignon, évaluation de l’étendue de l’infestation et recherche des causes d’humidité.
Établissement d’un périmètre de sécurité : délimitation des zones infestées et potentiellement à risque, généralement avec une marge de sécurité d’au moins 1 mètre au-delà des signes visibles.
Élimination des matériaux gravement atteints : retrait et destruction sécurisée des bois et autres matériaux trop dégradés pour être traités.
Traitement des maçonneries : application de fongicides spécifiques sur les murs, sols et plafonds dans la zone infestée pour éliminer le mycélium pouvant s’y être développé.
Traitement curatif des bois conservés : application de produits fongicides puissants par injection et pulvérisation sur les bois conservables.
Traitement préventif des bois sains : application préventive sur les bois adjacents pour éviter toute propagation.
Remplacement des éléments retirés : installation de nouveaux éléments en bois traité ou de matériaux alternatifs résistants aux champignons.
Correction des problèmes d’humidité : mise en place de solutions durables pour éliminer les sources d’humidité (drainage, ventilation, étanchéité).
Rapport d’intervention : documentation détaillée des travaux réalisés, souvent nécessaire pour les assurances et en cas de vente future du bien.
Suivi post-traitement : visites de contrôle pour s’assurer de l’efficacité du traitement et de l’absence de récidive.
Les professionnels disposent d’un arsenal technique et chimique plus puissant que les solutions grand public :
Fongicides professionnels : produits à base de sels de bore, de composés d’ammonium quaternaire ou de propiconazole, offrant une efficacité et une rémanence supérieures.
Techniques d’injection sous pression : permettent une pénétration profonde des produits dans les bois, atteignant le mycélium interne inaccessible aux traitements de surface.
Traitement thermique : utilisation de la chaleur (au-delà de 55°C) pour éliminer les champignons dans certaines situations spécifiques.
Barrières physico-chimiques : création de zones tampons empêchant la propagation des champignons d’une zone à une autre.
Systèmes de déshumidification industriels : équipements puissants permettant un séchage rapide et complet des structures.
Caméras thermiques et humidimètres professionnels : outils de diagnostic précis permettant de détecter l’humidité et les infestations cachées derrière les parements.
Pour connaître la tarification pour ce type de prestation, vous pouvez contacter un spécialiste en traitement de la mérule
La mérule, en raison de son potentiel destructeur exceptionnel, fait l’objet d’une réglementation spécifique en France :
Obligation de déclaration : selon l’article L133-7 du Code de la Construction et de l’Habitation, la présence de mérule doit être déclarée en mairie dès sa découverte, par l’occupant ou, à défaut, par le propriétaire.
Zones à risque : les préfets peuvent délimiter des zones de surveillance ou de lutte contre la mérule, où des dispositions particulières s’appliquent (diagnostics obligatoires, mesures préventives renforcées).
Information obligatoire lors des ventes : dans les zones délimitées par arrêté préfectoral, une information sur le risque de mérule doit être annexée à tout acte de vente (article L133-9 du CCH).
Responsabilité du vendeur : le vendeur peut être tenu responsable des vices cachés si une infestation de mérule est découverte après la vente, même en l’absence d’obligation d’information spécifique.
En Bretagne, plusieurs arrêtés préfectoraux ont été pris pour définir des zones à risque, notamment dans les Côtes d’Armor où l’humidité du climat favorise particulièrement le développement de ce champignon.
Face aux problèmes fongiques, propriétaires et locataires ont des responsabilités définies par la loi :
Obligations du propriétaire :
Obligations du locataire :
Les problèmes de champignons dans l’habitat ont des conséquences importantes en matière d’assurance :
Couverture variable : les dommages causés par les champignons ne sont généralement pas couverts par les contrats d’assurance habitation standard, sauf s’ils résultent directement d’un sinistre couvert (dégât des eaux soudain et imprévu).
Exclusions fréquentes : la plupart des contrats excluent explicitement les dommages résultant d’un défaut d’entretien ou d’une humidité chronique.
Garanties spécifiques : certains assureurs proposent des extensions de garantie pour couvrir les dommages causés par la mérule, généralement moyennant une surprime.
Déclaration obligatoire : en cas de découverte de champignons lignivores, l’assuré doit en informer son assureur dans les délais prévus au contrat, même si la couverture est incertaine.
Expertise contradictoire : en cas de sinistre, l’assureur mandatera généralement un expert pour déterminer l’origine du problème et évaluer la prise en charge possible.
Une étude de la Fédération Française de l’Assurance révèle que moins de 15% des sinistres liés aux champignons lignivores font l’objet d’une indemnisation complète, principalement en raison des exclusions contractuelles et de la difficulté à établir un lien direct avec un événement soudain et imprévu.
Face à un problème de champignons dans votre habitation, particulièrement en Bretagne où le climat humide favorise leur développement, il est souvent nécessaire de faire appel à des professionnels spécialisés. Trégor Traitements, entreprise basée en Côtes d’Armor, offre une expertise reconnue dans ce domaine.
Comme indiqué sur leur site internet, Trégor Traitements est “spécialiste en traitement de bois, charpente et mérules en Côtes d’Armor”. Cette spécialisation est particulièrement pertinente pour traiter les problèmes de champignons lignivores qui peuvent affecter gravement la structure de votre habitation.
L’entreprise dispose des compétences techniques et de l’équipement nécessaires pour :
Comme mentionné sur leur site, Trégor Traitements “privilégie des méthodes respectueuses de l’environnement pour venir à bout des insectes xylophages”. Cette même philosophie s’applique à leur approche des traitements contre les champignons.
Dans un contexte où la sensibilité aux questions environnementales et sanitaires est croissante, cette démarche représente un avantage significatif, permettant de traiter efficacement le problème tout en limitant l’impact écologique et les risques pour la santé des occupants.
Trégor Traitements dispose de plusieurs points d’intervention en Côtes d’Armor, dont une antenne à Saint-Brieuc au 28 Rue de Gouédic, comme indiqué sur leur site. Cette présence locale permet :
Pour traiter efficacement un problème de champignons, Trégor Traitements propose un accompagnement global qui comprend :
Comme indiqué sur leur site, vous pouvez facilement les contacter pour “demander un devis” personnalisé adapté à votre situation.
La présence de champignons dans une maison n’est jamais anodine et nécessite une attention particulière. Qu’il s’agisse de simples moisissures de surface ou de champignons lignivores plus destructeurs comme la mérule, une action rapide et adaptée est essentielle pour préserver à la fois la structure de votre habitation et la santé de ses occupants.
Plus un problème fongique est détecté tôt, plus son traitement sera simple et économique. Une vigilance régulière, particulièrement dans les zones à risque comme les sous-sols, combles et pièces humides, peut vous permettre d’identifier les signes avant-coureurs avant que l’infestation ne prenne de l’ampleur.
Les signes visuels (taches, filaments), olfactifs (odeur de moisi) ou structurels (bois qui s’effrite, plancher souple) doivent être pris au sérieux et faire l’objet d’une vérification, idéalement par un professionnel qualifié.
La meilleure stratégie face aux champignons repose sur un équilibre entre prévention et capacité d’intervention rapide :
Cette approche combinée vous permettra de maintenir un environnement sain tout en étant préparé à réagir efficacement si un problème survient malgré les précautions prises.
Traiter correctement un problème de champignons représente un investissement significatif, mais nécessaire pour :
En Bretagne, où le climat humide favorise particulièrement le développement des champignons, cet investissement est d’autant plus judicieux et souvent incontournable pour maintenir l’intégrité des habitations sur le long terme.
Face à un problème de champignons dans votre maison, n’hésitez pas à contacter des professionnels comme Trégor Traitements qui disposent de l’expertise nécessaire pour vous proposer des solutions adaptées et durables. Leur connaissance spécifique des problématiques locales et leur approche respectueuse de l’environnement en font des partenaires de choix pour préserver votre habitat des dégradations fongiques.